mardi 26 mars 2024
Une fois de plus le 19 mars pour les salaires dans la fonction publique, organisé comme une journée sans lendemain, n’aura pas vraiment mobilisé alors que toutes les conditions de la colère sont réunies.
Quelques voix dénoncent, rituellement, l’absence de plan de bataille et la trahison des directions syndicales. Ils affirment que les travailleurs ne font plus grève les journées d’actions isolées parce qu’ils attendent de l’état-major le signal de la grève générale reconductible. Comment dévoyer un vrai débat difficile avec une assertion aussi grotesque ?
Cela dit il faut reconnaître que la décision de maintenir la réunion des instances fédérales dans la Santé et les Territoriaux était navrante, privant les premier.es responsables départementaux de manifs avec leurs camarades...
Bien sûr il manque un plan construit mais il manque surtout l’implantation réelle de syndicats sur les lieux de travail et une vie palpitante de l’interpro qui seraient capables d’élaborer un tel plan en partant de la base, capables de l’expliquer et de le rendre désirable ! Ce n’est pas en crachant sur les syndicats et leurs bureaucraties parfois détestables que l’on donnera envie aux travailleurs de retrouver le chemin de la syndicalisation et de la grève.
Nous avons tous échoué à mettre véritablement la France en grève pour défendre les retraites. Cela devrait rendre chacun modeste dans ses critiques.