Communistes libertaires de la CGT

Baisse de l’espérance de vie aux USA et au Royaume-uni

dimanche 29 décembre 2019

Pas grand chose à rajouter à cet article de Pascal Hérard pour TV5 Monde sauf à préciser que notre pays pratique les mêmes politiques et que cela produira les mêmes résultats...

Depuis deux ans l’espérance de vie diminue aux Etats-Unis et pour la première fois cette année également au Royaume-Uni. Les causes multiples de cette régression ne sont pas exactement les mêmes entre ces deux pays, mais les inégalités et l’accès au système de santé restent des facteurs communs qui soulignent les limites des politiques pratiquées outre-Manche et outre Atlantique.
L’espérance de vie stagne au Europe depuis plusieurs années, ce qui n’est pas une bonne nouvelle. Mais qu’elle aille jusqu’à reculer en Grande-Bretagne, la sixième économie mondiale, est un signal inquiétant qui alerte les spécialistes : des pans entiers de population subissent un recul alarmant de leurs conditions de vie. Les Etats-unis ont déjà entamé cette abaissement de la longévité depuis deux ans. Comment ces deux pays parmi les plus riches de la planète peuvent-ils produire de tels reculs ?
Dans certaines régions des Etats-Unis l’espérance de vie est plus basse qu’au Bangladesh et au Viêt Nam.

Etats-Unis : chômage faible mais grande pauvreté
Etrangement, alors que de nombreux économistes montrent en exemple les Etats-Unis pour leur quasi plein emploi, avec 4% de chômage, c’est pourtant ce pays qui génère le plus grand nombre de pauvres et d’écarts salariaux au sein des pays développés. Les injustices sociales sont une caractéristique des Etats-Unis. Le candidat à la primaire démocrate, Bernie Sanders faisait ce constat en 2016 : « Une vingtaine de personnes détient la même richesse que les 50 % les moins nantis du territoire américain« . Plus de 5 millions d’Américains vivent avec moins de 4 dollars par jour et comme le soulignait le prix Nobel d’économie Angus Deaton dans un éditorial du New York Times fin 2017, : « Dans certaines régions [des Etats-Unis] comme le delta du Mississippi et les Appalaches, l’espérance de vie est plus basse qu’au Bangladesh et au Viêt Nam. »
Les enfants américains sont ceux qui sont confrontés au plus haut niveau de pauvreté dans le monde occidental développé
Les calculs de taux de chômage aux Etats-unis ne reflètent pas la réalité de la bonne santé économique et sociale des citoyens : des millions de personnes ne sont pas comptabilisées comme étant sans emploi parce qu’elles sont soit en prison, subissant des mini-jobs, malades, ou simplement n’étant pas inscrites dans l’équivalent des pôles-emploi américains. Près de 45 millions de personnes sont considérées comme « pauvres », soit 13,5% de la population . Ces chiffres sont contestés par des universitaires qui estiment que la pauvreté aux Etats-Unis est bien plus importante. Une étude publiée fin 2009 sur la pauvreté des enfants fait ce constat effarant : « Les enfants américains sont ceux qui sont confrontés au plus haut niveau de pauvreté dans le monde occidental développé« .
Les Etats-Unis sont le pays le plus riche du monde, avec les plus hauts revenus par habitants et pourtant une part importante de sa population vit dans de très mauvaises conditions, au point de faire baisser l’espérance de vie de l’ensemble de la nation. Les raisons concrètes de cette baisse sont connues et sont dûes principalement à la mauvaise alimentation, la difficulté d’accès aux soins, la prise de drogues et de médicaments opiacés.

Royaume-Uni : quand l’austérité tue
Le Royaume-Uni subit des problèmes d’inégalités sociales et de grande pauvreté depuis des décennies, mais avec une explosion de ceux-ci depuis 2011 : la crise financière de 2008 a incité les différents gouvernements britanniques à appliquer des cures d’austérité budgétaires drastiques.
Dans le quartier le plus cher de Londres, à Chelsea, les riches vivent en moyenne 16 ans de plus que les pauvres.
La longévité est en baisse au Pays de Galle et en Ecosse et cette baisse est clairement reliée au niveau de vie des habitants : francetvinfo explique que « Dans le quartier le plus cher de Londres, à Chelsea, les riches vivent en moyenne 16 ans de plus que les pauvres ». 
La population la plus touchée et la plus fragile au Royaume-Uni est celle des personnes âgées qui ne peuvent souvent pas se payer une alimentation correcte, les prix ayant flambé, pas leurs pensions. Le budget du système de santé a été grévé et de nombreux services ne sont plus fournis, comme les repas livrés à domicile ou les bus en zone rurale. Les prises en charge de problèmes de santé causés par la pollution sont le plus souvent effectuées en urgence. Alcoolisme, prises d’anti-dépresseurs, suicides causés par l’isolement social et économique : les personnes âgées meurent de plus en plus prématurément au Royaume-Uni.
Interrogé par Le Monde, un chercheur de l’université d’Oxford, Danny Dorling résume la situation : « Si plus de gens vivent sous le seuil de pauvreté, qu’on réduit les aides aux personnes âgées, que le budget du système de santé ne progresse pas, qu’il y a plus de sans-abri, peut-être qu’on ne devrait pas être surpris des conséquences« .
Sachant que le taux de longévité a été « gonflé » par l’arrivée des jeunes immigrés polonais venus chercher du travail, la réalité de la baisse de l’espérance de vie britannique va très vite devenir difficile à cacher. Le chercheur Danny Dorling n’est pas optimiste et pense que cette baisse va continuer et s’amplifier. Le problème central qui n’est pour l’heure pas discuté, pour cause de batailles politiques sur le Brexit, est en fait celui de la redistribution des richesses. Mais l’Etat britannique ne semble pas désireux de s’emparer du sujet, surtout quand il se vante de son taux de chômage à 4% gagné par des mesures de restrictions des droits des chômeurs, de contrôles ultra sévères et de « contrats 0 heure »…

Retrouvez l’article ici :
https://information.tv5monde.com/in...

Débats du 53° congrès

  • Echos de la séance du vendredi 31 mars 2023

    1er avril 2023
    C’est donc vers 9h 00 que la CEC et le CCN accouchent d’un bureau et des deux premiers responsables, après une nuit blanche d’une rare violence (allant jusqu’à un coup de boule sanctionné par l’exclusion immédiate de la CEC).
    Pour faire patienter les délégués, et permettre à la nouvelle secrétaire générale d’écrire rapidement les mots de conclusion de ce congrès totalement inédit depuis la scission de 1947, (...)
  • Echos de la séance du jeudi 30 mars 2023

    31 mars 2023
    Pendant que les délégués finissent de s’installer et alors qu’une certaine fatigue se fait visible, la tribune égrène la liste des invités présents en cette journée. Les applaudissements mollassons se réveillent curieusement pour saluer Clémentine Autain, député LFI.
    Il est ensuite annoncé que le CCN réuni toute la nuit a accouché d’une liste pour la CEC. Par mandats, cette liste a été validée à 54% contre (...)
  • Echos de la séance de mercredi 29 mars 2023

    30 mars 2023
    La séance s’ouvre avec la présentation des invités (syndicaux, associatifs, politiques…) présents ce matin, l’occasion pour une partie des congressistes de huer le représentant de la CFDT. Pas très malin dans le contexte d’une intersyndicale qui maintient la mobilisation même si l’idée de la médiation est un piège dangereux.
    Donnant satisfaction aux demandes des congressistes la veille, le bureau du (...)
  • Echos de la séance du mardi 28 mars 2023

    29 mars 2023
    Il est midi et les délégués rentrent par grappes de la manifestation clermontoise. Dans la grande salle de restaurant, une rumeur dévastatrice commence à se répandre de table en table : Martinez aurait repris à son compte la proposition de médiation formulée par Laurent Berger. Colères et postures garanties pour la reprise des débats…
    Un nouvel incident à la tribune vient troubler le congrès dès la (...)
  • Echos de la séance du lundi 27 mars 2023

    28 mars 2023
    La CGT est forte de ses militants et militantes qui, tous les jours, tiennent tête aux chefs, aux cadres, aux flics, aux patrons… et qui mettent la même énergie à défendre leurs positions au sein de leur propres structures syndicales. C’est ainsi qu’à l’inverse de l’image caricaturale souvent présente dans les médias ils et elles ne sont pas des petits soldats au garde à vous devant des consignes « du (...)

Site réalisé avec SPIP | Se connecter | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0