Communistes libertaires de la CGT

Mélenchon et la Charte d’Amiens

samedi 4 novembre 2017

Nouvelle polémique ouverte par Mélenchon sur le thème : si on m’avait laisser diriger la lutte on aurait gagné...

Extraits de son blog en date du 31 octobre :

« La « Charte d’Amiens » sans cesse invoquée une nouvelle fois aura eu bon dos. Il serait temps que nombre de ceux qui s’y réfèrent pour stigmatiser la présence des organisations politiques dans le combat social se demandent si ce document qui date de 1905 et résulte de la bataille entre marxistes et anarchistes au début du siècle précédent doit rester un dogme sans nuance 111 ans plus tard. Car ce texte fixe une stratégie d’unité ouvrière en tenant à distance les « sectes socialistes » (à l’époque, en 1905, il y a cinq partis socialistes) pour permettre le déclenchement de la « grève générale révolutionnaire »… Parmi les dirigeants du mouvement social actuel, qui a l’intention de préparer aujourd’hui une « grève générale révolutionnaire » comme cela est prévu dans la « charte d’Amiens » ? Personne ! »

Ce premier passage appelle deux commentaires :

  • Les partis ouvriers électoralistes aujourd’hui sont dans le même état d’éclatement et de sectarisme qu’au tournant du 20° siècle. Les anarchistes et les syndicalistes révolutionnaires avaient alors deux objectifs : préserver l’unité de la CGT des rivalités sectaires et prémunir le mouvement ouvrier des illusions réformistes. Comme qui dirait que la Charte d’Amiens garde toute son actualité...
  • Oui peu de dirigeants syndicaux aujourd’hui évoquent la grève générale expropriatrice mais que je sache les mélenchonistes non plus. Hélas...

Ces autres extraits sont plus clairs encore :

« Bien-sûr, le 16 novembre, il faut être dans la mobilisation syndicale. Comme à chaque étape, « La France insoumise » mobilise aux côtés des syndicats alors que l’inverse n’est jamais vrai. Personne, y compris parmi ceux qui donnent des leçons, ne mobilise autant. Il faut donc en finir avec cette hypocrisie. En tous cas je le dis clairement : les organisations politiques ont toute leur place dans la mobilisation et la conduite du mouvement de résistance sociale. »

L’extériorité affichée par la France Insoumise au mouvement social est frappante. Prétendre que « personne ne mobilise autant » que la FI est par ailleurs grotesque. Mais bienvenue aux militants de la FI qui se syndiqueront, qui feront le tour de leurs ateliers pour les mettre en grève, qui organiseront la convergence des différentes professions pour coordonner enfin la grève générale ! Nous n’avons pas besoin de chefs politiques mais d’animateurs de syndicats.
Enfin, il faut une nouvelle fois rappeler que Mélenchon porte une responsabilité directe dans le désenchantement, la désillusion qui frappe le prolétariat pour avoir été si longtemps dirigeant du PS, sénateur, secrétaire d’Etat... Avant de prétendre diriger les grèves, qu’il apprenne déjà à travailler.

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