vendredi 30 septembre 2016
Accusés d’avoir brûlé des pneus devant la gare et d’avoir paralysé le trafic pendant une heure le 26 mai dernier, cinq manifestants amiénois passaient devant le tribunal ce mardi. Ils sont lourdement condamnés. L’un se voit confirmer un mois de prison ferme (déjà effectué). Les quatre autres se partagent entre deux et six mois de prison avec sursis. Et ils se voient infliger une amende collective de 87 000 euros pour indemniser la SNCF, Amiens Métropole et l’hôtel Carlton qui se trouve face à la gare.
Le collectif de soutien très large qui s’est formé dans la Somme avait samedi tenu une journée de solidarité, avec un village associatif, des débats et des concerts pour collecter un peu d’argent. Il a d’ores et déjà annoncer d’autres initiatives à venir car des militants sont également inquiétés pour l’envahissement de la mairie, toujours dans le cadre de la lutte contre la loi El Khomri.
Une unité importante pour l’avenir puisque ce cotoyaient des stands de la CGT, FO, FSU, Solidaires, du Collectif des Intermittents et Précaires, du PG, et d’Ensemble !. Le stand commun CNT/FA/AL (une curiosité locale) fut sans aucun doute le plus dynamique et le plus visité. Sans oublier le stand d’Aube nouvelle, un groupe d’anciens militants du PCF de la Somme.
Dans ce paysage unitaire, l’absence du PCF et des Goodyear était d’autant plus visible. Ne doutons pas qu’ils se rattraperont pour les prochaines échéances, et pas seulement pour le grand rendez-vous national des 19 et 20 octobre pour le procès en appel des militants de Goodyear qui ont été condamné, faut-il le rappeler, à de la prison ferme.