jeudi 6 décembre 2018
Après une réaction attentiste, frôlant parfois le mépris à l’égard des personnes mobilisées, la CGT avait repris pied avec la lutte sociale en cours menée par des « Gilets jaunes » surprenants toujours, énervants parfois, fondamentalement ancrés dans les revendications populaires toujours.
Dans les localités nombre de convergences se sont heureusement construites.
Et même si la date tardive du 14 décembre semblait éloignée des rythmes propres au mouvement, nombre de syndicats s’engageaient dans la journée d’action.
Et puis patatras ! Depuis le siège de la CFDT, une déclaration unitaire CFDT, CGC, FO, UNSA, CFTC, FSU et CGT venait anéantir le travail de rapprochement effectué dans les régions ! Une déclaration qui affirme :
« Le gouvernement, avec beaucoup de retard, a enfin ouvert les portes du dialogue. »
Ah bon ???
« Le dialogue et l’écoute doivent retrouver leur place dans notre pays. C’est pourquoi nos organisations dénoncent toutes formes de violence dans l’expression des revendications. »
Toutes formes ? Y compris la grève, le blocage ???
Le même jour les organisations patronales votaient une motion en des termes très proches...
Heureusement les réactions en internes ont été immédiates, conduisant à un communiqué de la CGT qui condamne les violences policières et refuse de participer à la mascarade de concertation offerte par Pénicaud. Mais le communiqué redit que la CGT « n’a jamais prôné l’action violente » ce qui est évidemment historiquement faux et politiquement navrant...
L’UD 13 et la Fédé de la Chimie demandent un CCN urgent pour doter la CGT d’une ligne claire sur une position de combat. Le 51° congrès n’avait pas tranché entre une ligne réformiste et une ligne anti-capitaliste, le 52° congrès permettra peut être de sortir enfin de ce flou mortifère entre une ligne de combat et une ligne d’accompagnement.